Comment notre cerveau se transforme-t-il face à la charge mentale liée aux informations numériques ?

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À l’ère des smartphones, des médias sociaux et de la digitalisation généralisée, nous sommes inondés d’informations. Cette charge mentale a sans aucun doute modifié la façon dont notre cerveau fonctionne. Mais comment exactement?

Modification des circuits neuronaux

Les recherches suggèrent que notre consommation excessive de médias numériques peut remodeler certaines régions de notre cerveau. Par exemple, une étude publiée dans Cureus(1) en 2020 indique des modifications structurelles et fonctionnelles dans des zones associées à la mémoire à court terme et à la prise de décision.

Schéma des circuits neuronaux illustrant la complexité des connexions cérébrales et leur sollicitation lors de la gestion de la charge mentale
Schéma des circuits neuronaux illustrant la complexité des connexions cérébrales

Réduction de l’attention et de la concentration

Une capacité d’attention fragmentée est l’une des conséquences les plus documentées de la surconsommation d’informations numériques. Des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada ont révélé que notre cerveau peine à se concentrer sur une tâche à la fois à cause de cette saturation (2).

Le mythe du multitâche, la réalité de la charge mentale

Le multitâche peut sembler être une compétence précieuse dans notre monde numérique rapide, mais il peut souvent être contre-productif. Une étude de l’Université de Stanford a montré que ceux qui se considèrent comme de grands multitâches ont souvent du mal à organiser leurs pensées et à filtrer les informations non pertinentes (3).

Je me souviens d’une journée où j’avais décidé de préparer un repas tout en participant à une conférence vidéo importante pour le travail. En même temps, je tentais de répondre à des SMS de ma famille. Résultat ? J’ai complètement raté un point crucial de la réunion, envoyé un message incohérent à ma sœur, et fini par brûler le repas. Cette expérience a été un rappel brutal que le multitâche, bien que séduisant, peut être une recette pour le désastre.

Jongler entre plusieurs tâches simultanées, une réalité quotidienne pour beaucoup.
Jongler entre plusieurs tâches simultanées, une réalité quotidienne pour beaucoup.

Externalisation de la mémoire

La facilité avec laquelle nous pouvons accéder à l’information a modifié notre rapport à la mémorisation. Selon une étude de l’Université de Columbia[^4^], nous sommes enclins à oublier des informations que nous savons pouvoir facilement rechercher en ligne, créant une dépendance à la technologie pour se souvenir à notre place.

Solutions contre la charge mentale

1. La détox numérique : Des périodes sans technologie sont essentielles pour permettre à notre cerveau de récupérer.

2. Techniques de mindfulness : Des activités comme la méditation peuvent aider à recentrer notre esprit, améliorant notre attention et notre concentration.

3. Gestion du temps : Établir des routines strictes pour la consultation des e-mails ou des réseaux sociaux peut aider à minimiser les distractions.

4. Formation et éducation : Apprendre à trier et à évaluer les informations devient une compétence essentielle dans un monde saturé d’informations. Venez apprendre à filtrer les VOTRES. Venez comprendre l’intérêt d’instaurer des moments sans multitâche dans votre vie professionnelle et comment le faire, dans nos formations.

Tandis que l’ère numérique a apporté d’innombrables avantages, elle a également posé des défis inédits à notre cerveau. En reconnaissant ces défis et en mettant en œuvre des stratégies pour les surmonter, nous pouvons tirer le meilleur parti de la technologie tout en préservant notre bien-être mental.

  1. Social Media Use and Its Connection to Mental Health: A Systematic ReviewAlexander Muacevic Fazida Karim, Cureus. 2020 Jun; 12(6): e8627.
  2. Media multitasking and failures of attention in everyday life. Brandon C. W. Ralph, David R. Thomson, James Allan Cheyne, Daniel Smilek
  3. Cognitive control in media multitaskers. Eyal Ophir, Clifford Nass, and Anthony D. Wagner. University of Oregon, Eugene, OR, and approved July 20, 2009